Au travers d’une alternance de branches dénudées ou de fleurs à profusion, de couleurs ou de noir&blanc, ses créations questionnent la vision dualiste de notre société. Femme/homme, nature/culture sont des entités qui s’entendent par opposition. Ces concepts sont justifiés par un système de valeurs, de hiérarchie et de domination.
Aujourd’hui comme hier, des hommes et des femmes élaborent un autre rapport au monde. La nature n’est pas extérieure, composée d’objets utiles à l’homme mais elle constitue notre atmosphère, notre milieu. Pensées comme inertes dans la société occidentale et donc exploitables à outrance, les plantes sont en fait à l’origine de la vie ; elles font le monde. Le premier acte de sa création est la marche dans des espaces dit naturels, son inspiration y trouve sa source. A chaque pas elle regarde ce qui l’entoure, mieux elle observe. L’observation nécessite du temps et de la lenteur, elle se doit d’être patiente. La marche peut être considérée comme passive mais elle est en fait active, car elle engage tous les sens.
Sa propre relation à la nature se situe entre les Pyrénées françaises et la Méditerranée espagnole. Son enfance a été rythmée par des transhumances familiales entre mer et montagne, soit deux espaces et une frontière. Comme s’il devait se rejouer chaque année la migration des aïeux. Deux environnements distincts, mais deux explorations similaires et des souvenirs qui se mêlent en se remémorant à ses sens.
« Un crissement se rappelle à mes oreilles entre mes pieds foulant un sable brûlant ou une première neige. Un goût s’invoque entre délectation et écœurement du salé de la mer ou celui métallique de la neige. Une senteur m’enivre entre les musquées fleuries du sud ou les fraîcheurs boisées des hauteurs. » Les sensations se déclinent et s’enlacent. L’artiste recherche dans ses expériences propres à en retransmettre leur caractère universel. Le monde naturel est une source matérielle servant à la construction de son propre univers. De la rencontre avec la matière naît le geste créatif. Au fil de séries, fleurs de dentelles, réseaux de branches et nervures de feuilles sont déployées. Elle poursuit dans ses oeuvres une mise en abyme des matières brutes. En donnant à la nature le statut d’œuvre d’art, l’artiste questionne in fine la frontière nature/culture. Si la nature est l’inspiration, le sujet, et la matière des créations, elle n’est pas représentation. Au coeur des explorations plastiques se marquent la mémoire d’un vécu par la transmission et l’ouverture d’une voie au spectateur, l’invitant à y projeter ses propres souvenirs. L’œuvre ne se veut pas une sacralisation mais une réflexion à une relation à la nature, non comme objet extérieur à soi mais comme partie qui est en nous et au-delà de nous.
QUI ME VEND UNE FLEUR AUJOURD’HUI ?
Exposition personnelle
Du 01/06 au 21/07/2023
Galerie REGARD SUD, Lyon
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CVExpositions collectives
2022•Main gaufre
Château de Servières, Marseille.
•Points de départ (Biennale de Dakar Off)
Galerie Arte, Dakar.
2021
•Open_studio : En mouvement
Portes Ouvertes des Ateliers d’Artiste, Montreuil.
•Métamorphoses 2
Galerie Emmanuelle Rousse, Saint-Savin-sur-Gartempe.
•No man’s land
Galerie Art-Z, Paris.
2020
•Tu m’es indispensable
Regard Sud Galerie, Lyon.
2019
•Open_studio : Impressions imaginaires
curatée par Saïdou Dicko et Evans Mbugua, Paris.
•Open_studio : Délier le trait
Résidence Angola AIR à Espaco Luanda Arte, Angola.
2018
•Là et là, Dualité des territoires et des regards.
D-Galerie, Paris.
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PRESSE
Vidéo – Au détour d’une exposition, Celine_A à Main GaufreChristelle Akué – « “Souffle de Vie” d’Evans Mbugua et Celine_A »
CNAP, programmation – « Galerie Regard Sud, Tu m’es indispensable »
Lyon Capitale – « Cet autre, indispensable »
Artistikrezo – Exposition « là et là » D-Galerie
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©ADAGPE-mail : contact@celine-a.fr
Instagram : @celine_a.studio